Pakistan Nord, Cachemire, Karakoram, Chitral, Karimabad, Baltit, Ultar, Hunza.... et parapente.
samedi 31 juillet 2010
retour
6h du matin a Rawalpindi, je suis dans la salle d'embarquement du vol 796 a destination de Paris.
jeudi 29 juillet 2010
Baresh...
Baresh signifie la pluie en Urdu.
Ben pour ça, il ne nous a rien manqué !!!!
On prévoit de rentrer vers le 27 ou 28 à Islamabad.
Bus à 11h du matin, en principe, dans 24h on est à Islamabad.
On arrive vers 15h à Gilgit, ensuite tout se détraque.
Nous devons attendre une escorte pour traverser le Diamer en convoi de 6 bus, car l'an dernier, des bandits de grand chemin ont rançonné un car de touristes pour les laisser à poil..
Nous sommes les seuls européens au milieu des pakistanais de Lahore, Karachi, Islamabad.
En attendant l'escorte, tout le monde se disperse, il fait nuit, je me balade et croise deux pakistanais un peu louches qui se roulent un pétard gros comme le doigt. Il m'en proposent, je goûte une taff (=puff en anglais)... pas mauvais.
Ce sont les deux chauffeurs d'un des bus et ils me disent qu'ils conduisent mieux avec ça... OK.
Somnifère, on roule toute la nuit il pleut, pleut, pleut (baresh). On traverse des gués, plusieurs, puis un plus important que les autres, torrentiel, nous stoppe une heure.
Puis une voiture tente le coup et passe. Les chauffeurs de bus n'osent pas, on les comprend. Encore 2h d'attente, et le torrent s'apaise un peu. La route a disparu ? Non, juste le goudron et quelques murs en pierre. La structure a tenu. On passe, c'est impressionnant.
Le convoi repart, on roule une heure de plus, puis restop, un autre gué. On attend deux heures de plus dans le bus qui maintenant prend l'eau. Il pleut dedans à grosses gouttes.
Ça fait 24h qu'on est partis, on est trempés comme des soupes, on a fait, on en a plein le cul.
On parvient au village de Becham, les bus s'arrêtent ... petit déjeuner sans doute ? Non point, c'est le terminus, ils nous remboursent la moitié du prix du billet et déchargent les bagages.
On voit le fleuve Abasind (qui vient de Swat) en furie, c'est très impressionnant. Tout ce qui se déroule au Pakistan est impressionnant!
C'est la course pour traverser le pont avant qu'il ne s'effondre. Si on ne passe pas maintenant, on est coincés pour au moins 8 jours. La route s'effondre par pans entiers, c'est énorme, et des vagues d'eau boueuse passent au dessus du pont... On s'élance, de l'eau jusqu'aux chevilles, des embruns nous trempent et nous bousculent, on court comme des dératés... ouf, c'est passé !!! Le vagues sont gigantesques, c'est un raz de marée continu. Il pleut toujours autant, nous sommes trempés.
En réalité, le pont est toujours là, mais il est sous l'eau, qui est monté d'au moins deux ou trois mètres.
Le troisième jour, la pluis se calme, ils ont construit un foot bridge, petit téléphérique qui traverse la rivière, et rapatrient les plus démunis du bon coté du pont.
Dernier jour à Becham. Les militaires ont eu vent de notre présence et sont venus s'enquérir de notre bien-être et de notre sécurité. Nous partons ce matin tôt
Ben pour ça, il ne nous a rien manqué !!!!
On prévoit de rentrer vers le 27 ou 28 à Islamabad.
Bus à 11h du matin, en principe, dans 24h on est à Islamabad.
On arrive vers 15h à Gilgit, ensuite tout se détraque.
Nous devons attendre une escorte pour traverser le Diamer en convoi de 6 bus, car l'an dernier, des bandits de grand chemin ont rançonné un car de touristes pour les laisser à poil..
Nous sommes les seuls européens au milieu des pakistanais de Lahore, Karachi, Islamabad.
En attendant l'escorte, tout le monde se disperse, il fait nuit, je me balade et croise deux pakistanais un peu louches qui se roulent un pétard gros comme le doigt. Il m'en proposent, je goûte une taff (=puff en anglais)... pas mauvais.
Ce sont les deux chauffeurs d'un des bus et ils me disent qu'ils conduisent mieux avec ça... OK.
Somnifère, on roule toute la nuit il pleut, pleut, pleut (baresh). On traverse des gués, plusieurs, puis un plus important que les autres, torrentiel, nous stoppe une heure.
Le tourbillon qui alimente la buse en dessous. |
Puis une voiture tente le coup et passe. Les chauffeurs de bus n'osent pas, on les comprend. Encore 2h d'attente, et le torrent s'apaise un peu. La route a disparu ? Non, juste le goudron et quelques murs en pierre. La structure a tenu. On passe, c'est impressionnant.
La route est bordée d'enfants, et la marijuana sauvage qui pousse comme du chiendent, embaume l'atmosphère. |
Le convoi repart, on roule une heure de plus, puis restop, un autre gué. On attend deux heures de plus dans le bus qui maintenant prend l'eau. Il pleut dedans à grosses gouttes.
Ça fait 24h qu'on est partis, on est trempés comme des soupes, on a fait, on en a plein le cul.
On parvient au village de Becham, les bus s'arrêtent ... petit déjeuner sans doute ? Non point, c'est le terminus, ils nous remboursent la moitié du prix du billet et déchargent les bagages.
On voit le fleuve Abasind (qui vient de Swat) en furie, c'est très impressionnant. Tout ce qui se déroule au Pakistan est impressionnant!
La route est détruite. Sous le parapluie, deux flics tentent mollement de stopper les gens qui veulent traverser. |
L'eau passe encore sous le pont. Quand nous avons traversé, elle commençait a passer par dessus. |
24 heures plus tard, on ne voit plus le pont. |
Grosse vague |
En réalité, le pont est toujours là, mais il est sous l'eau, qui est monté d'au moins deux ou trois mètres.
On voit bien que la rivière a bouffé la route et une partie des rives.
L'arbre au premier plan a disparu, ainsi que la cabane verte, les arbres du fond vont bientôt disparaître.
Ce qu'on ne voit pas ici, c'est que de l'autre coté, à droite sur la photo, l'Indus se comporte de manière analogue et bouffe petit à petit le terrain.
Pour le moment, on loge à l'hotel Taj-Mahal (300Rps=0.3€ par nuit pour une chambre de 3 lits), ou personne ne parle anglais. Sam, un touriste pakistanais se met sous notre protection, et réciproquement.
On passe une bonne nuit, à peu près au sec.
Le lendemain, on fait quelques vidéos, et photos. Il pleut de plus en plus fort. De grosses billes de bois descendent le fleuve et font le bonheur des pakistanais qui prennent des risques insensés pour les récupérer.
On attend le bois |
Le bois, toujours |
Les gens du village sont des Pachtouns aux yeux fiévreux, d'apparence plutôt belliqueuse. Ça change radicalement de la vallée du Hunza !
Je vais seul dans le bazar acheter des basket secs, et un instant je me demande si je n'ai pas été un peu imprudent. D'autant qu'on est à coté de Swat, une vallée ou sévissent les talibans, où les accrochages avec l'armée sont nombreux.
Les Pachtouns me lancent des regards sombres et hostiles.
J'apprendrais un peu plus tard de la bouche de Jabbar, je crois, qu'un commando de talibans est récemment venu pour prélever l'impôt et enrôler quelques jeunes à Bicham. Ils sont paraît-il repartis les pieds devant.
Les Pachtouns sont très "rough", limite un peu arriérés, du moins c'est leur réputation : l'équivalent des basques ici. J'ai pas osé prendre de photos.
Le boulanger à genoux |
Le four à chapatis, un chapati collé sur la paroi. |
Le boulanger en face de l'hôtel, à peine si j'ai osé lui acheter un chapati le premier jour (5Rps) tellement il semblait hostile.
Le second jour, il m'appelle pour que je vienne me chauffer au coin de son feu... Sympa, ça fait du bien.
Le troisième jour, il me siffle de l'autre coté de la rue, me demande impérativement de venir, m'offre un chapati, un seven-up et un pétard avec la complicité hilare de trois potes à lui : "...et tu bouge pas de là tant que t'as pas fini." Abdurahman est son nom.
Le deuxième jour d'apocalypse, on apprend qu'un avion s'est scratché à Islamabad, qu'un village de 1000 habitant vient d'être rayé de la carte avec la plupart de ses habitants à quelques km d'ici. Les réfugiés arrivent à l'hôtel, il pleut gros comme le poing toute la journée, l'ambiance est sinistre. Je fume un paquet de cigarettes.
La chambre : sobre, sèche. Notez le pantalon mouillé qui tente de sécher à la fenêtre |
Sam, Grey et Rob |
Ce qui reste de la route de Swat. |
Pont de fortune, mais efficace |
Ils nourrissent les gens de l'autre coté de la rivière en leur jetant des fruits à la main. La route est toujours bloquée vers Islamabad, des informations contradictoires circulent. Je dois impérativement partir demain sinon je rate mon avion.
Du monde partout |
Dernier jour à Becham. Les militaires ont eu vent de notre présence et sont venus s'enquérir de notre bien-être et de notre sécurité. Nous partons ce matin tôt
Serrés comme des sardines. |
Encore une matinée à rouler, un pont (Chinese Bridge) à traverser à pied, et nous sommes sur une route praticable.
Rob sur le Chinese Bridge, au dessus de l'Indus. Les militaires n'aiment pas qu'on fasse des photos de leur pont, alors j'en fais une. |
mardi 27 juillet 2010
Trekking à Milk Valley
Dernier jour avant le retour, un petit trekking.
Une jeep nous amène au village de ???, Milk Valley, acrobatiquement au bout de la piste.
On part marcher un peu. En fait on fera 4 h et environ 1200m de marche.
Une jeep nous amène au village de ???, Milk Valley, acrobatiquement au bout de la piste.
On part marcher un peu. En fait on fera 4 h et environ 1200m de marche.
Abricots au soleil sous l'œuil du Diran. |
Pareil |
Pile vers Karimabad et Ultar |
Face, vers Diran |
Go |
Des superbes parois de 300m à ...1000m? |
La même de face (300 à 400 m) |
A gauche : le glacier qui descend du Diran |
Beau couloir a descendre à skis. |
vendredi 23 juillet 2010
Plafond bas à Karimabad
Aujourd'hui 23 juillet, nous partons voler depuis le Altit Meth (?) sommet à l'ouest de Karimabad, 4 h de marche avec des porteurs pour nos voiles, entre 2900m et 4200m.
Comme nos derniers vols étaient toujours très laborieux, au moins en première partie pour s'extraire, j'ai décidé les kiwis à marcher un peu. Le guide de la dernière fois nous demande 1200Rps par porteur et 1400Rps pour la jeep. Nomi le tenancier du Mulbarry Hotel, nous trouve les porteurs à 600Rps, les deux jeep a 1000Rps. Presque deux fois moins cher. Pas d'hésitation donc.
Le guide de la dernière fois est furieux, il ira demander au propriétaire du champ d'atterro de nous interdire l'atterrissage !! (De source sûre)
Comme dit Rob, c'est un fuckin' ass hole.
On ne monte pas très haut (4100m) dans un premier temps, ensuite, les plafonds vont monter (jusqu'environ 5000m) en même temps que des surdéveloppements apparaîtront.
Allez, zou on rentre
Comme nos derniers vols étaient toujours très laborieux, au moins en première partie pour s'extraire, j'ai décidé les kiwis à marcher un peu. Le guide de la dernière fois nous demande 1200Rps par porteur et 1400Rps pour la jeep. Nomi le tenancier du Mulbarry Hotel, nous trouve les porteurs à 600Rps, les deux jeep a 1000Rps. Presque deux fois moins cher. Pas d'hésitation donc.
Le guide de la dernière fois est furieux, il ira demander au propriétaire du champ d'atterro de nous interdire l'atterrissage !! (De source sûre)
Comme dit Rob, c'est un fuckin' ass hole.
Grey au sommet |
C'est parti, face au Rakaposhi (~7700m) |
Je fais presque tout le vol avec Rob. On part sur la crête juste à droite sur l'image ci-dessus, puis transition vers le sommet au fond à droite, puis plafond trop bas, on n'ira pas au Rakaposhi. Retour par le même chemin.
C'est très surprenant car on s'attend à se faire satelliser sur ces faces rocheuses, mais c'est en fait plutôt calme. Ça monte et les thermiques sont toujours au même endroit.
Les faces et les éboulis sont gigantesques.
Pour descendre, c'est simple : milieu de vallée, c'est d'un calme olympien, et il n'y a pas de brise à l'atterro.
Pour descendre, c'est simple : milieu de vallée, c'est d'un calme olympien, et il n'y a pas de brise à l'atterro.
Glacier du Hunza Peak |
Le cirque glaciaire du Hunza Peak et de Ultar |
Au milieu de l'image, sur la gauche, le parapente de Rob donne une idée de l'échelle |
Rob au travail. Au milieu de la photo, le décollage |
On saute dans la vallée suivante. |
Sauvage la vallée suivante ! Pas un chemin. |
On saute sur le sommet suivant, avant le Rakaposhi. En cherchant bien, on peut voir Rob à peu près au milieu de l'image. |
Je transite à mon tour. J'arrive un peu bas... |
.... et en dessous ça fait vraiment pas envie du tout. Bagarre pour remonter... |
... et voila l'travail. (4500m) |
Direction Karimabad |
Entre mes suspentes arrières, on voit Grey qui est monté vers 5500m |
mardi 20 juillet 2010
Camp de base de Ultar
Le temps devient temps gris, il ne pleut pas encore. On va se balader au camp de base de l'Ultar (~7300m) en passant par les canaux d'irrigation.
Rob sur un canal d'irrigation... |
...le canyon débouche sur un cirque glaciaire dominé par le Hunza Peak et Lady Finger |
Grey sur le canal. A noter sur la partie gauche deux autres canaux. |
Le soir, le mauvais temps et le froid arrivent, pour deux jours.
Froid et mauvais temps. Nous avons perdu 30 degrés en une journée ! |
Une petite crapette |
Grey Hamilton, ne veut pas être mon ami sur face de bouc |
Retour du beau temps. |
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